 "Verger en fleurs" Lithographie originale signée et numérotée Photo cliquable |
La poésie d'un peintre se discerne parfois dans sa technique, parfois dans les formes qu'il jette sur la toile, ou bien encore dans les teintes qui habitent son oeuvre. La poésie de Camille Hilaire, évidente, explose littéralement dans chacune de ses oeuvres, dans chaque trait soutendant sa magnifique production lithographique. Poétique, doux, généreux, sensuel, vrai...
Fondamentalement classique dans ses sujets (paysages, natures mortes, nus), il les explora en les passant au prisme de ce lyrisme lumineux avec lequel il sut réinventer les verts des sous-bois ombragés, ceux des rivières enténébrées dans les petits matins où le brouillard réveille nos sens en endormant nos yeux.
Camille Hilaire, au milieu des années cinquante, s'écarta des existentialistes qui triomphaient, pour trouver une voie que Dufy ou Bonnard avant lui, avaient également su entrevoir : celle d'un classicisme étincelant d'invention personnelle.
Amant des corps où les reflets deviennent désirs, où les courbes se révellent sous la lumière bleutée d'un jour tendre, il a exploré le nu pour y trouver l'étincelle de la douceur à l'heure de l'abandon.
"Moi, je marche aux côtés de la nuit tendre qui descend, j'appelle la terre, j'appelle la mer à demi noires" (1)
Et des falaises normandes aux côtes rouges ou vertes de la Méditerrannée, ce natif de Metz nous a offert durant soixante années de peinture une oeuvre d'une grande profondeur humaine, sans jamais fleurter avec le pathos. Préférant laisser aux tenants de l'Ecole de Paris les premières places médiatiques et le loisir d'illustrer solitude et misère, il alla chercher sur d'autres rives un éclairage différent.
Et c'est au travers de résonnances qu'un Walt Whitman n'aurait pas renier, dans l'émerveillement visuel naissant de la beauté et de l'équilibre de deux arbres se faisant face au-dessus d'une eau calme qu'il s'est exprimé, seul dans son univers, nous invitant à le rejoindre au fil de ses périgrinations.
Humble, célébrant la beauté en toute chose et en tout lieu, aimant aujourd'hui autant que demain, Hilaire sut dépasser les modes et être un artisan qui parvint à nous convaincre que la réalité d'une chose n'existe que dans la valeur que nous lui accordons.
Extrait de "C'est moi que je célèbre..." Feuilles d'herbe de Walt Whitman 1855 Traduction française de Jacques Darras pour Grasset (1989)
 "Rivière à la naissance du jour" Lithographie originale signée et numérotée Photo cliquable
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 "Voilier au port" Lithographie originale signée et numérotée Photo cliquable |
 "Bouquet rouge et bleu" Lithographie originale signée et numérotée Photo cliquable |
 "A l'abri des pins parasols et des colonnes antiques" Lithographie originale signée et numérotée Photo cliquable |