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Création d'une lithographie de Jean-Baptiste Valadié

Exposition et création d'une lithographie devant le public

En octobre 2006, à Fréjus, au cours d'une exposition consacrée à son travail en lithographie (exceptionnel d'ailleurs), Jean-Baptiste Valadié, le soir du vernissage, réalisa un dessin sur la pierre.
Les jours suivant ce dessin fut utilisé pour montrer comment une lithographie était tirée sur vélin. A la fin de l'exposition, Valadié choisit de signer et numéroter 10 exemplaires de cette lithographie en noir, délicate et forte. Très peu de ces exemplaires furent mis à la vente, l'essentiel du tirage étant réservé aux collaborateurs de l'exposition.
Découvrez le tirage de la lithographie effectué par le maître-lithographe Mario Ferreri, qui dirige l'un des quatre derniers ateliers de lithographie fonctionnant avec une presse mécanique, ci-après.

Exposition Jean-Baptiste Valadié, Port-Fréjus, 2006

Exposition Jean-Baptiste Valadié, Port-Fréjus, 2006



Mario Ferreri, Maître lithographe
Mario Ferreri, Maître lithographe

Le Maître lithographe

Mario Ferreri, Maître lithographe à la tête de l'atelier Impression dans le quartier historique de Fréjus (circuit des métiers d'art), photographié à Paris, en Octobre 2004, dans les ateliers Mourlot lors de la réalisation de l'album "Jazz" d'après l'oeuvre d'Henri Matisse, dont il était le maître d'oeuvre pour les lithographies.


La presse à bras

La presse lithographique mécanique à bras, sur laquelle la lithographie "Profil" a été tirée.

La technique lithographique a d'abord été mise au point en Allemagne par Aloys Senefelder en 1796, qui avait besoin d'imprimer ses propres oeuvres et pour qui la gravure sur cuivre prenait trop de temps et coûtait trop d'argent.

La lithographie "en couleurs" fut ensuite mise au point par le français Godefroy Engelmann, en 1839.

La presse lithographique à bras
La presse lithographique à bras

Le dessin sur la pierre lithographique
Le dessin au crayon gras, sur la pierre calcaire

Le dessin sur la pierre

Le dessin effectué sur la pierre par Jean-Baptiste Valadié le soir du vernissage.
Un crayon gras est employé pour réaliser le dessin sur une pierre lithographique (pierre calcaire originaire de carrières bavaroises).

L'usage de l'essence de Terebentine

Après que l'artiste eut dessiné sur la pierre, celle-ci est passée à l'essence de Terebentine pour oter le "noir" déposé par le crayon, c'est à dire le charbon. Seul demeure sur la pierre le "gras" laissé par le crayon et qui a pénétré le calcaire de celle-ci.

Dessin sur pierre

Seul demeure sur la pierre le "gras" laissé par le crayon



Mouillage de la pierre lithographique
Une éponge mouillée est passée sur la pierre

L'eau pour repousser le gras

Le maître lithographe passe alors de l'eau à l'aide d'une éponge. Cette eau (associée au gras du crayon) va produire "le miracle de la lithographie".
Les parties où le dessin a déposé du gras vont repousser l'eau, les autres parties de la pierre vont elles prendre l'eau et la garder en surface.


L'encrage de la pierre lithographique

Un rouleau (lourd) et de l'encre lithographique (noire dans le cas présent). Le maître-lithographe encre son rouleau, en prenant bien soin à ce que le cylindre de celui-ci soit uniformément recouvert d'encre, sur toute sa surface.

L'encrage de la pierre lithographique

L'encrage de la pierre au moyen du rouleau



La révélation du dessin sur la pierre
La révélation du dessin sur la pierre

L'apparition du dessin

Une fois encré, le rouleau est passé sur la pierre, de façon rigoureuse, verticalement, horizontalement, puis ensuite dans les deux diagonale.

Le dessin apparait alors, puisque là où se trouvait le corps gras laissé par le crayon, l'encre se dépose, tandis que là où l'eau était restée en surface, l'encre ne peut adhérer à la pierre.


L'impression sur la feuille

Une feuille est alors placée sur la pierre (il peut également s'agir d'un carton, d'un papier plus fin, tel le papier servant à réaliser des affiches).

Sur la feuille, le maître lithographe place une plaque en plexis, permettant que la feuille ne soit pas abîmée lors de son passage sous la presse.

Et par l'intermédiaire du bras, la pierre est ensuite placée sous la presse où la pression appliquée va déposer sur la feuille l'encre qui se trouvait jusqu'alors sur la pierre, menant ainsi à son terme l'impression de la lithographie.

Le transfert du dessin du la feuille de vélin

Le transfert du dessin du la feuille de vélin




Le transfert du dessin du la feuille

De la pierre à la feuille

La lithographie est imprimée, il ne lui reste plus qu'à sécher. Si une autre couleur devait venir la complèter, le processus recommencerait depuis le début, avec un dessin pour les parties à encrer, un passage d'encre sur la pierre via le rouleau, et l'impression de la seconde couleur sur la feuille.

Lorsque plusieurs couleurs sont appliquées sur une lithographie, un principe de calque sert à "régler" les couleurs les unes par rapport aux autres, et un calage s'effectuant à l'aide de deux minuscules trous d'épingle pour ce qui est du plaçage de la feuille sur la pierre.

Il y a autant de pierres dans la fabrication d'une lithographie qu'il y a de couleurs sur l'oeuvre terminée.
Merci à Mario pour sa passion, sa foi et toutes ses explications !!

(c) Natacha PELLETIER pour PASSION ESTAMPES




Lithographie originale de Jean-Baptiste Valadié

Lithographie originale de Jean-Baptiste Valadié signée et numérotée





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